Première nuit
La nuit était chaude, très chaude même. Le temps était à l'orage. Elle avait laissé la fenêtre ouverte. Une brise soulevait le rideau de temps en temps et venait caresser son corps nu sur le lit. Un frisson la parcourait. Son chat somnolait à ses pieds.
Elle se sentait étrange.
Son esprit n'arrivait pas à se fixer. Elle sentait comme une présence dans la pièce. Etait-ce le vent de tout à l'heure ou le secret espoir caché, enfoui d'une visite attendue mais inavouée.
Les rideaux s'agitèrent à nouveau. Un souffle léger la saisit. Ses pointes de sein se redressèrent.
Ce souffle était-ce lui qu'elle attendait ?
Elle se souvint qu'il lui avait dit adorer voir les pointes de sein se gonfler et que cela l'ennivrait, l'excitait.
Un autre souffle lui caressa la nuque.
Elle crut qu'il était là.
Elle alluma le portable sur son lit à côté d'elle. Son coeur s'accélèra. Allez machine ouvre-toi vite..
Que le temps lui semblait long!!!  Très long, trop long!!!   La fenêtre s'ouvrit enfin. Cruelle, elle notifiait son absence du réseau. Elle ne savait pas pourquoi elle aurait aimé qu'il soit là, que ses mots la transportent.
Des mots, rien que des mots...
Elle attendait une nouvelle fois l'arrivée de l'air s'engouffrant dans la chambre et les picotements de plaisir qu'il immiscait.
Une bourrasque plus forte l'enveloppa, remontant sur ses jambes, son buste. Elle se sentit enlasser, presqu'une étreinte. Elle sentit un souffle chaud sur na nuque. Ses cheveux se relevèrent et le contact tiède d'une bouche qui l'embrassait puis d'une langue qui descendait son cou, glissant vers le dos entre les deux omoplates...
Elle laissa échapper un petit soupir. Une goutte de sueur suivait la pente de sa colonne et vint finir sa course au sommet de sa raie des fesses.
Une perle de sueur, ce n'était qu'une petite perle de sueur. Elle ferma les yeux se laissant emporter par la douce sensation qu'elle lui avait procuré. Là, maintenant, elle aurait aimé qu'il soit là, sentir ses mains, sa peau sur la sienne, ses baisers.
Nouveau frisson.
Elle ouvrit les yeux, cherchant à fuir l'envie qui s'installait en elle. Le rideau sembla bouger. Elle crut voir une silhouette. Son chat redressa la tête, la regarda et sauta du lit.
C'est à ce moment qu'elle le vit, dressé au bord du lit la regardant profondément. Une onde la parcourut et vint se nicher au creux de son ventre. Elle le vit ôter sa chemise blanche et son jean.
Elle devait rêver. Elle se tourna vers le miroir et au même moment elle sentit son lit s'abaisser, puis la chaleur d'un corps s'approchant d'elle. Une main passa sous son bras et vint toucher délicatement ses petits seins, les enroulant tendrement et remontant vers les tétons tout tendus. En même tmeps elle sentit les baisers chauds sur sa nuque tandis qu'une autre main lui caressait les cheveux, dégageait son cou. L'étreinte se resserra. Elle sentit le contact d'une bosse dure, là où la goutte de sueur avait fini sa course quelques secondes auparavant. La main descendit de son sein vers son ventre soulevé par des soubresauts, effleurant son sexe, parcourant l'intérieur de sa cuisse. Les baisers descendirent le long du dos. Tandis que les mains rejoignaient ses jolies petites fesses rondes. Elle senti la langue le long du sillon qui descendait lentement vers son sexe. Elle l'attendait ? Sa peau semblait électrifiée. Elle se sentit lappée à petits coups. Les deux mains l'amenèrent à se retourner. L'haleine chaude se répandait en elle. La langue passa doucement sur ses lèvres et poursuivit son chemin vers l'intérieur des cuisses. Elle jouait avec son envie, semblant venir, puis repartir et pour finir vint passionnément la pénétrer, lui sucer le clitoris. Elle sentit les doigts qui, à leur tour, venaient se joindre au festin.
La bouche remonta vers le nombril en même temps qu'une main revint vers sa magnifique petite poitrine, l'autre délivrant maintes caresses à sa touffe humide. Les baisers remontèrent vers ses seins et la langue entama un duel avec les mamelons avant de poursuivre sa route vers son cou et sa bouche. Au moment où il l'embrassa, il entra en elle.
La fenêtre claqua sous la violence du coup de tonnerre et l'éclair innonda la pièce quasiment au même instant.
Elle se redressa dans le lit. Elle avait la chair de poule. Elle sentit une douce humidité entre ses cuisses. Le lit semblait froissé. Son chat, roulé en boule sur la commode, la regardait.
La pluie se mit à tomber violemment.
L'ordinateur allumé signalait un message. Un message de lui!!!
Elle le consulta : «  tu dors ? ...
Oui! Alors fais de beaux rêves! ».